Consolider nos réflexions sur les politiques culturelles publiques
Pour l’Institut de Coopération pour la Culture, les perspectives politiques en faveur de la culture existent sous réserve de créer des conditions d’un Mieux faire culture, ensemble. Il est parfois utile de se remémorer les avancées auxquelles nous sommes parvenues les précédentes années. Les évènements auxquels nous avons à faire face rendent encore plus d'actualité les contributions partagées en juillet 2016 à la maison Jean Vilar lors du festival d'Avignon.
Contribution mise en conversation en juillet 2016
Il devient chaque jour plus évident que le système d’intervention publique en faveur des pratiques artistiques et culturelles peine à répondre aux attentes toujours croissantes tant de nos concitoyens que des professionnels de ces secteurs d’activité, comme aux nécessités accrues de leur coopération avec les collectivités publiques et de celle des collectivités entre elles. Faute d’un cadre législatif suffisamment précisé – au-delà des articles 103 et 104 de la Loi NOTRe –, « la culture » est souvent appréhendée exclusivement comme un secteur d’activités professionnelles et économiques. De nouvelles approches sont à inventer qui permettraient à la puissance publique de prendre plus clairement ses responsabilités en étant mieux attentive aux dynamiques artistiques, culturelles et citoyennes contemporaines.
Une reconfiguration globale du système d’intervention publique en faveur des pratiques artistiques et culturelles s’avère donc nécessaire. Sur quels principes politiques et fonctionnels la fonder ?
L’Institut de Coopération pour la Culture
Regroupement de personnes d’horizons et de points de vue divers, l’Institut de Coopération pour la Culture (ICC) explore depuis 2012 des expériences concrètes qui cherchent chacune, ne serait-ce que localement, à renouveler l’approche de ces questions. Espace coopératif de discussion et de réflexion, le travail de l’ICC se fonde sur une méthodologie particulière d’étude de cas. Celle-ci vise à mieux comprendre les ressorts sur lesquels chaque démarche se construit, à mieux appréhender les motivations de leurs initiateurs et de leurs animateurs, et à dégager autant que possible des éléments de mise en perspective plus générale.
Les cas étudiés jusqu’ici portent exclusivement sur le domaine des pratiques artistiques et culturelles en France, mais les problématiques qui s’en dégagent rejoignent bien d’autres réflexions en cours, dans d’autres champs d’activité sociale et dans d’autres pays qu’ils soient ou non européens.
L’ambition du travail mené de 2012 à 2013 par l’ICC à consister à proposer une mise en forme articulée d’un ensemble de prémisses qu’on souhaiterait le plus partagé possible. Il vise en particulier à la nécessaire refondation des principes de l’intervention publique en faveur des pratiques artistiques et culturelles dans notre pays. À ce stade, l’objectif n’est donc pas d’aboutir à une forme de manifeste programmatique ou de référentiel direct pour l’action. Par contre, il est bien question d’une dynamique de production d’un discours et d’une approche renouvelées, qui participent à faire « bouger les lignes » et à construire une « perspective commune » entre acteurs d’opinions, de sensibilités et de modes d’action pourtant diversifiés.
Etude de cas de la Scène nationale d'Evry
La transmission des contributions de l’Institut de coopération pour la culture nous semble être...